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Pourquoi?
Le diabète MODY2 est une maladie génétique diagnostiquée uniquement lors d’une consultation en génétique. Il conduit à une légère hyperglycémie mais sans complications cardiovasculaires à long terme chez la personne atteinte. Ainsi, elles n’ont pas besoin de médicaments pour gérer leur diabète. En conséquence, aucun traitement antidiabétique n’est recommandé pour cette condition hors grossesse. Le diagnostic du MODY2 repose sur un test génétique et est pertinent en grossesse puisque les femmes MODY2 ont deux fois plus de risque de fausse-couche. De plus, la probabilité d’être MODY2 pour les enfants d’un parent MODY2 est de 50%. Lorsque la mère est MODY2 mais que le fœtus ne l’est pas, la grossesse pourrait requérir un suivi médical adapté car l’hyperglycémie maternelle conduit à un surrisque de 65% de macrosomie pour l’enfant. Dans ce cas, il est recommandé de procéder à des échographies rapprochées afin de suivre la croissance fœtale et de traiter la mère à l’insuline si la circonférence abdominale du fœtus dépasse le 75ième percentile. Toutefois, les femmes MODY2 se voient prescrire généralement de l’insuline durant leur grossesse sans connaître le statut MODY2 du fœtus. Or, pour les 50% des fœtus qui sont également MODY2, traiter la mère MODY2 à l’insuline pose un risque accru d’un retard de croissance intra-utérin (RCIU) et d’hypoglycémie néonatale. En revanche, si la mère n’est pas MODY2 mais que le fœtus l’est (variant pathogène hérité du père), ce dernier a aussi un risque accru de présenter un RCIU. Dans ce cas, des mesures diététiques sont prises afin de favoriser la croissance fœtale. ​
Quels sont nos objectifs?
L’objectif du projet ADN foetal est de développer et valider un test génétique aux normes cliniques afin de dépister le diabète MODY2 à partir de l’ADN fœtal circulant chez la mère enceinte.
Connaître le statut MODY2 du fœtus lorsque l’un des deux parents est MODY2 est essentiel afin d’adapter le suivi obstétrical et de limiter le risque de macrosomie, de RCIU et d’hypoglycémie néonatale chez l’enfant.
Comment?
Ce projet multicentrique sera réalisé dans les cliniques GARE (grossesse à risque élevé) du CIUSSS-SLSJ à Chicoutimi et du CIUSSS-Estrie à Sherbrooke. Il sera proposé à toutes les femmes enceintes connues MODY2 ou dont le conjoint est connu MODY2. Grâce au projet iMOgene en cours sur l’implantation d’un test de dépistage du MODY2 (https://www.poitraslab.com/imogene), nous estimons qu’il pourrait y avoir jusqu’à 35 couples inclus dans le présent projet dans les deux sites (en 8 mois d’implantation dans 4 cliniques du SLSJ, nous avons identifié 10 cas MODY2 sur 51 testés, dont 2 femmes enceintes ainsi que 2 hommes et 2 femmes en âge de procréer). Pour les fins du présent projet, la mère fournira un échantillon de sang entre la 20e et 24e semaine de grossesse (ADN maternel et fœtal) et le père un prélèvement de cellules buccales. À la naissance, un prélèvement de cellules buccales sera aussi prélevé chez l’enfant afin de confirmer son statut MODY2 (prescrit par les pédiatres ou médecins généticiens impliqués dans l’étude). Le génotypage du variant c.676G>A sera réalisé par PCR digital sur chacun des échantillons. Aucun résultat ne sera transmis au médecin traitant ou aux participants. La validité des résultats sera établie (sensibilité, spécificité, valeurs prédictives positives et négatives ainsi que les rapports de vraisemblance). Les délais dans la production des résultats et pour l’obtention du test diagnostic confirmatoire seront consignés en plus d’un journal de bord tenu par l’équipe pour documenter l’expérience ainsi que les différentes trajectoires de soins observées durant le suivi obstétrical.
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Lieu de l'étude
Hôpital de Chicoutimi (service d'endocrinologie et laboratoire de recherche)
Co-chercheurs
Financement
50 000​$
Programme interne de financement interne (PAFI)
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